Le plus souvent, le silence prévaut.
Et parfois l’action s’impose.
Le choix précède l’action.
Et le choix c’est un « oui », un « non » ou un « je ne sais pas ».
En étant pleinement présent on sait quand on doit dire « oui », « non », ou « je ne sais pas ».
Et en apprenant à dire « oui », « non » ou « je ne sais pas » à propos, on accède automatiquement à plus de présence et plus de conscience.
Et en disant « oui », « non », et « je ne sais pas » de façon alignée avec la nature, sa nature, son caractère authentique, on ne crée plus de dissonance et on s’épargne bien des émotions et les souffrances inutiles.
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La « voie directe », c’est celle de la présence qui précède le choix.
Mais cette voie est parfois difficile d’accès, le plus souvent parce qu’on n’est tout simplement pas encore prêt.
Rien n’empêche toutefois d’avancer. C’est d’ailleurs en avançant que se présentent à nous les grandes prises de conscience.
Et quoiqu’il en soit, en agissant ainsi, en sachant dire « oui », « non » ou « je ne sais pas », de façon appropriée, on est sur le chemin de la sagesse. Et la dépendance à l’égo décline.
N’oubliez pas que l’objectif de plus de présence, c’est la fin de la souffrance, la souffrance égotique. Et que la félicité, la capacité à vivre tout de la vie en est son cadeau.
Les personnalités « entières » et claires ont cette faculté naturelle de savoir dire « oui » ou « non ».
Avec elles, on est rarement dans l’ambiguïté.
Pourtant, parfois, on n’a pas tous les éléments pour trancher. Ou alors la situation, ne se prête pas à un « oui » ou à un « non » franc et évident.
Les personnes « décidées » vont alors avoir tendance à vouloir dire « oui » ou « non », même en ces occasions. Parce qu’elles considèrent qu’en disant « je ne sais pas », elles se retrouveraient dans un personnage opposé au leur : « celui qui décide », « celui qui sait », celui qui n’hésite pas », celui qui est clair », « celui qui est parfait », « celui en qui on peut avoir confiance ».
Il s’agit d’un certain besoin de contrôle ….
Et ainsi, avec les meilleurs sentiments, on peut alors dire « oui » alors qu’il fallait dire « je ne sais pas ». Et tout s’enchaîne. Pour soi ou pour un autre, ou pour la nature. De la souffrance à venir est ainsi crée.
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Savoir dire « je ne sais pas », c’est faire preuve d’humilité.
Mais il faut aussi du courage pour être humble.
Savoir dire « oui » ou « non », c’est faire preuve de courage.
Mais cela doit aussi s’accompagner d’humilité.
Nous avons déjà parlé de ce cocktail de la sagesse. Ce cocktail qui nous détourne du piège de l’égo et des mensonges à soi ou aux autres qui y sont associés.
Lorsqu’il y a du courage et de l’humilité, il y a de l’honnêteté.
Et d’abord envers soi-même.
C’est cette honnêteté envers soi-même qu’il faut rechercher pour savoir quand dire « oui », quand dire « non » (et le reste du temps « je ne sais pas »).
On croit souvent que lorsqu’on dit « oui » à quelque chose, alors on dit « non » à autre chose.
Et que si on dit « non » à quelque chose, on renonce à tout ce qui y est associé.
Ce n’est pas ainsi qu’il faut voir les choses.
Si on dit « non » à un ami au sujet de quelque chose qui lui tient à cœur, on ne renonce pas à son amitié. Peut-être réagira-t-il d’une façon qui vous le fera croire. Mais vous avez parlé vrai, vous avez agi vrai. Vous n’avez pas renoncé à votre vérité.
Vous perdrez peut-être un ami. Etait-ce alors un véritable ami ?
De plus cet ami n’était pas à vous. C’est un ami.
Vous ne pouvez pas perdre ce que vous ne possédez pas.
C’est la peur de ne plus ou pas être le personnage auquel on s’est identifié qui fait qu’on va dire « oui » alors que notre cœur dit « non ».
N’ayez plus peur de dire « oui ».
N’ayez plus peur de dire « non ».
N’ayez plus peur de dire « je ne sais pas ».
N’ayez plus peur de perdre un ami, un poste, une situation sociale, un bien, une occasion (à ne pas manquer !), de la « considération » même, car l’éventuelle considération qu’on vous porte dépend le plus souvent d’attentes à votre égard, auxquelles vous répondez favorablement ou non, de leur point de vue.
Mais en fait, on ne perd rien.
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Lorsque vous avez ce courage de dire « oui » là où vous auriez dit « non » auparavant, une montée de peur émotionnelle montera en vous.
Vous savez très bien de quoi il s’agit n’est-ce pas ?
C’est normal !
Laissez passer cette petite peur.
C’est une ancienne « peur-réflexe » qui n’a rien à voir avec la situation.
Cette sensation est une « fake-emotion ».
Ayez confiance en la vie.
Et c’est en disant « oui », « non » ou « je ne sais pas », sans peur et sans reproche que la confiance en vous grandira.
Cette confiance, c’est la foi. C’est être aligné et serein.