Vouloir et ne plus espérer.
C’est préférer la foi à l’espoir.

La foi, c’est savoir qu’on est « un ». C’est avoir reconnu cette unité.
L’espoir c’est rechercher « ailleurs » l’unité.

Avoir la foi, c’est savoir.
Avoir de l’espoir, c’est croire.

Si on a la foi, on vit dans ce qu’est réellement « le paradis » : en présence.

Si on est dans l’espoir, on attend « un certain paradis ». On vit dans l’attente.

Avoir la foi, c’est accepter plaisirs et douleurs de la vie. Parce que l’idéal, c’est maintenant.

Vivre dans l’espoir c’est courir après les plaisirs et fuir la souffrance. Parce qu’il y aurait le bien et le mal, un idéal et un inacceptable.

Alors qu’on lui demandait quel jour le Royaume (le paradis) viendrait, Jésus répondit : « Ce n’est pas en guettant qu’on le verra arriver. On ne dira pas : le voici, il est ici ! Ni : voici le moment ! Le royaume du Père s’étend sur la terre, mais les hommes ne le voient pas. »

La foi, c’est en quelque sorte le libre arbitre qui s’exprime sans filtre. C’est la volonté de rester dans « ce qui est », alors que nos sens ne peuvent le percevoir précisément ni les mots le décrire distinctement.
C’est l’énergie originelle qui meut chaque être de l’univers lorsqu’il est « dans la vie ». Afin qu’il s’accomplisse dans ce qu’il a à vivre.

Mais cette énergie peut devenir le moteur de l’ambition, de l’avidité puis de la honte et de la colère lorsqu’elle est au service d’un personnage (auquel on se serait identifié) et non plus de la vie. Cette énergie est alors détournée au service de l’égo.

Laissez la foi originelle revenir à vous et ne la quittez plus.